vendredi 15th avril 2011

by admin

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haque soir, quand j’ai manqué le dernier train pour Maisons-Laffitte (et Dieu sait si cette aventure m’arrive plus souvent qu’à mon tour), je vais dormir en un pied-à-terre que j’ai à Paris.
Mon pied-à-terre, j’aime mieux vous le dire tout de suite, est une simple chambre portant le numéro 80 et sise en l’hôtel des Trois-Hémisphères, rue des Victimes.
Très propre et parfaitement tenu, cet établissement se recommande aux personnes seules, aux familles de passage à Paris, ou à celles qui, y résidant, sont dénuées de meubles.
Sous un aspect grognon et rébarbatif, le patron, M. Stéphany, cache un coeur d’or. La patronne est la plus accorte hôtelière du royaume et la plus joyeuse.
L’hôtel des Trois-Hémisphères a cela de bon qu’il est international, cosmopolite et même polyglotte.
C’est depuis que j’y habite que je commence à croire à la géographie, car jusqu’à présent – dois-je l’avouer ? – la géographie m’avait paru de la belle blague.
En cette hostellerie, les nations les plus chimériques semblent prendre à tâche de se donner rendez-vous.
Et c’est, par les corridors, une confusion de jargons dont la tour de l’ingénieur Babel, pourtant si pittoresque, ne donnait qu’une faible idée.

 

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